L'horloge de Saint-Louis-en-l’île est enfin de retour

Publié le 26 juin 2020

L'horloge de l'église Saint-Louis en l’Ile (IVe) a été reposée jeudi 25 juin dernier. L'occasion de revenir sur cette restauration rendue possible grâce au mécénat de la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris.

L'horloge de Saint-Louis-en-l’île est enfin de retour

Depuis 1741, une horloge à double cadran s'élève dans la rue commerçante principale de l’Île Saint-Louis. Suspendue perpendiculairement au clocher de l'église Saint-Louis en l'Ile (IVe), l'horloge marque son quartier et ses habitants, qui y sont très attachés. Elle prend par surprise les nombreux touristes qui se promènent sur cet havre de paix au cœur du Vieux Paris.

 

Sous filets depuis plusieurs années, cette horloge se dégradait irrémédiablement. La monture en bois partait en lambeaux, la serrurerie en fer forgé et les pièces métalliques de l'horloge étaient attaquées par la corrosion. Le mécanisme ne pouvait de fait plus fonctionner. La tôle émaillée d'origine avait été simplement remise en peinture il y a une trentaine d'années, sans procéder à une restauration fondamentale. Il fallait sauvegarder l'horloge en urgence.

 

     

 

Grâce au mécénat d'une famille et à l'engagement dès 2018 de la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris, l'horloge de l'église Saint-Louis en l’Île a pu être restaurée. Déposée au cours du premier trimestre 2019, elle a été reposée le 25 juin dernier. C'est l'entreprise Paschal, maîtres artisans d'Art en horlogerie depuis trois générations, qui a été missionnée pour cette restauration qui a représenté deux mois et demi de travail à temps plein. Trois corps de métiers sont intervenus : un artisan horloger, un maître forgeron et un menuisier. 

 

En juillet 2019, il a fallu tout d'abord restaurer la serrurerie, sur place, par méthode d'aérogommage : une projection de sable avec de l'air, pour retirer la corrosion du fer. Puis, l'entreprise a procédé au décapage des tôles émaillées par sablage, avant de les ré-enduire, de refaire le pochoir des chiffres, et de les passer au four . Les moulures en bois ont été entièrement refaites à neuf par le menuisier car le bois était en trop mauvais état.

 

Aérogommage et moulure

     

 

Découpe des pochoirs des chiffres

     

 

Peinture de fond et finitions

     

 

Monsieur Christophe Vasseur, de l'entreprise Paschal,  a été responsable de ce chantier. Selon lui, le métier d'artisan horloger est "avant tout un métier de transmission". Transmission de l'histoire et de la mémoire pour une horloge historique datant de Louis XV : "Si l'horloge pouvait parler, elle nous en raconterait". Transmission également de savoir-faire de génération en génération : deux jeunes apprentis ont travaillé sur le mécanisme et la ferronnerie, formés par les artisans d'art. Ils perpétuent ainsi une tradition dont l'apprentissage s'effectue dans les ateliers, à travers l'expérience de la restauration.

 

Les travaux ont été réalisés par l'entreprise Paschal art campanaire sous le contrôle de la MOA représentée par Monsieur Charvet et de la MOE représentée par Monsieur Brunelle ACMH.

 

Grâce aux dons, la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris contribue ainsi à l'emploi des artisans, à la transmission des savoir-faire et à la renaissance d'un patrimoine au cœur de la Ville.

 

 

(c) DR - Edgardo W. Olivera

 

 

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