Sauvegarder Notre-Dame des Victoires

Située dans le 2ème arrondissement de Paris, elle était à l’origine la chapelle du Couvent des Augustins déchaussés. La construction débuta en 1629, Louis XIII en posa la première pierre et exprima le souhait de voir l’édifice consacré en l’honneur de la Sainte-Vierge sous le nom de Notre-Dame des Victoires en reconnaissance de toutes les victoires militaires, notamment celle du siège de la Rochelle. L’église sera achevée en 1740, cent-onze ans plus tard grâce à de nombreuses contributions dont celles d’Anne d’Autriche, Louis XIV, Louis XV et son épouse Marie Leczinska.

Trois architectes œuvrèrent à sa construction. Fait rare, voire unique, les murs sont recouverts de 37 224 ex-voto à ce jour, dans plusieurs langues. Certains sont des plaques de marbre, d’autres des cœurs, des médailles militaires ou des bijoux.

Charles André van Loo dit Carle van Loo, né le 15 février 1705 à Nice et mort le 15 juillet 1765 à Paris, est un peintre français. Il connut une carrière brillante et devint très célèbre. Il fut nommé, peintre du roi Louis XV, en 1740. Celui-ci lui commanda une série de tableaux pour Notre-Dame des Victoires, en reconnaissance des bienfaits obtenus par ses ancêtres par la Sainte-Vierge.

Sept toiles monumentales furent exécutés entre 1746 et 1755 par Van Loo. Le tableau situé au-dessus du maître-autel, ornant le centre du chœur, Louis XIII dédiant l’église à la Vierge, représente le Roi dédiant à la Sainte-Vierge le plan de l’église Notre-Dame des Victoires. Les six autres tableaux constituent un cycle sur la vie de saint Augustin, patron du Couvent. Ils évoquent le baptême de saint Augustin, son ordination épiscopale, ses joutes oratoires avec les Donatistes, ses homélies devant l’évêque Valère, sa mort et la translation de ses reliques à Pavie en 722.

C’est une collection unique en France : elle a réussi à traverser les vicissitudes de l’histoire ; elle a réussi à traverser les vicissitudes de l’histoire ; elle est intégrale ; elle est majestueuse de par ses dimensions et sa qualité artistique. Au printemps 1918, face aux bombardements qui menaçaient la capitale, l’administration des Beaux-Arts décida de mettre à l’abri les tableaux. Ceux-ci furent entièrement restaurés et replacés dans l’église en 1920.

L’autel de marbre fut consacré en 1863 par Monseigneur Darboy, archevêque de Paris. Au-dessous de l’autel se trouve la châsse de sainte Aurélie. Le tabernacle est en marbre onice dit d’Algérie et du Mexique, la porte du tabernacle est en bronze doré et représente l’adoration des bergers. En mai 1871, les communards saccagent l’église, l’autel est un gouffre béant. La restauration incomba au Père Chevojon, qui fit appel aux dons.

L’autel fut restauré et consacré en 1873. En 1899, son successeur l’abbé Rataud, entreprit des travaux de réfection dans l’église. Un nettoyage complet des murs fut réalisé. La statue de Notre-Dame des Victoires fut blanchie, le retable, le couronnement de l’autel, les tableaux qui l’entourent de Charles-Louis Müller (1815-1892), les luminaires qui l’ornent furent nettoyés, repeints ou redorés. Les vitraux furent également nettoyés et restaurés.